La Juventus écope d’une amende mais évite une déduction de points

La Juventus a été sanctionnée pour des irrégularités financières, avec une amende de 700 000 euros. Ils ont évité une déduction de points grâce à un accord et accepté une pénalité de 10 points. Les dirigeants ont également été condamnés à des amendes. Un scandale plus large secoue le football italien, avec de fausses déclarations et des subterfuges de transfert. Malgré tout, la Juventus cherche à surmonter cette situation et à obtenir un bon classement en Serie A.
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L’illustre club de football italien de la Juventus de Turin a été récemment mis à l’amende pour avoir menti au sujet de la renonciation des joueurs à leurs salaires pendant la pandémie de Covid-19. En conséquence, une amende de plus de 700 000 euros a été imposée par le tribunal de la Fédération Italienne de Football (FIGC). Cependant, la Vieille Dame a évité une nouvelle déduction de points en Serie A grâce à une négociation de plaidoyer approuvée ce mardi.

La semaine dernière, la Juventus a été pénalisée par une déduction de 10 points en Serie A, une révision de leur sanction initiale de 15 points pour des transferts illicites. Dans le cadre de l’accord conclu ce mardi, la Juventus a accepté de ne pas faire appel de cette pénalité.

L’impact financier se répercute sur l’équipe dirigeante du club

Le tribunal disciplinaire de la FIGC a annoncé dans une décision publiée avoir infligé une amende de 718 240 euros à l’équipe déjà en difficulté. De plus, sept de ses dirigeants ont été condamnés à payer des amendes allant de 10 000 euros à 47 000 euros. L’ancien président Andrea Agnelli, en revanche, a été exclu de cet accord de plaidoyer. En effet, celui-ci, en compagnie des procureurs, a demandé le report de son audience au 15 juin, suite à des négociations avancées concernant d’éventuelles sanctions.

Un scandale de grande envergure frappe le football italien

La FIGC a été chargée d’examiner le report du paiement de certains salaires des joueurs par le club et ses dirigeants clés. Ceci s’inscrit dans le cadre d’un vaste scandale impliquant de fausses déclarations comptables et des subterfuges de transfert qui ont ébranlé le football italien. Cette situation a poussé le club à déclarer que la clôture de toutes les procédures sportives en cours permettrait à l’entreprise d’obtenir un résultat définitif et de surmonter l’état de tension et d’instabilité actuel.

Actuellement, la Juventus occupe la septième place en Serie A avec un match restant pour cette saison, suite à la déduction de 10 points. Si elle maintient cette position lors de la dernière journée, elle se qualifiera pour la Ligue Europa Conférence de la saison prochaine. Cependant, elle a encore une chance de terminer jusqu’à la cinquième place et d’accéder à la Ligue Europa.

Des procédures judiciaires indépendantes pèsent sur le club

La Juventus fait face à des procédures judiciaires distinctes dans cette affaire. En effet, douze personnages clés du club, actuelles et passées, dont Agnelli, pourraient faire face à un procès. Le plaidoyer conclu ce mardi est lié à la communication du club turinois affirmant que les joueurs renonçaient à leurs salaires pendant la pandémie en 2020, tout en assurant en privé à ces joueurs qu’ils ne manqueraient qu’une partie de ce qui était publiquement annoncé.

Les retombées financières de la pandémie sur les comptes du club

Par ce moyen, la Juventus a pu réduire artificiellement ses pertes dans les bilans annuels du club pendant la pandémie, période durant laquelle les matches ont été annulés et les revenus ont chuté de façon spectaculaire. Agnelli, son ancien vice-président Pavel Nedved, et le reste du conseil d’administration du club ont démissionné en novembre à la suite de l’enquête menée par les autorités italiennes sur les irrégularités comptables.

Le tribunal a déclaré que l’individu « F.P. » serait condamné à une amende de 47 000 euros, et « P.N. » à 35 250 euros, faisant respectivement référence à l’ancien directeur sportif de la Juve, Fabio Paratici, et à Nedved.

Les évolutions de la sanction initiale contre la Juventus

Une pénalité de 15 points infligée par la cour d’appel de la FIGC à la Juve en janvier pour avoir exagéré les plus-values sur les ventes de joueurs a été annulée en avril par la plus haute cour sportive italienne, la Sports Guarantee Board. Elle a ensuite été ramenée à 10 points par la cour d’appel de la fédération le 22 mai.

Des interdictions frappent certains dirigeants du club

En janvier, la fédération a infligé à Agnelli et à l’ancien PDG Maurizio Arrivabene des interdictions de deux ans, tout en infligeant au directeur sportif Federico Cherubini une interdiction de 16 mois. L’ancien directeur sportif Paratici, qui avait quitté la Juve pour Tottenham Hotspur, a été suspendu pour deux ans et demi, une décision qui a été étendue à l’échelle mondiale par la FIFA en mars.

Le procès concernant ces affaires est toujours en cours, et une audience prévue le 26 octobre déterminera si le procès se tiendra à Turin, où l’enquête est basée, ou à Milan ou à Rome. Ces événements illustrent clairement que même les plus grands clubs de football ne sont pas à l’abri des conséquences de mauvaises pratiques financières.


Billet rédigé par Antoine B. (modifié le mardi 30 mai 2023 à 15:02) Antoine

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