The new Union of European Clubs (UEC) launches in Brussels this afternoon with support from Javier Tebas. UEC vision to represent all men's and women's clubs, especially those from smaller or mid-sized leagues. They will offer 'one club, one vote' membership. pic.twitter.com/bNMUDPxV4y
— Ben Jacobs (@JacobsBen) April 24, 2023
Les clubs européens se sentant écartés des instances politiques du football et marginalisés par les puissantes équipes de la Ligue des champions ont lancé un nouveau groupe de pression ce lundi. L’Union des clubs européens s’est réunie à Bruxelles avec environ 40 clubs, dont six d’Espagne, cinq d’Angleterre et quatre d’Allemagne, en affirmant vouloir compléter, sans rivaliser avec, l’Association des clubs européens (ECA) déjà existante. L’ECA exerce une influence considérable auprès de l’UEFA, notamment dans les décisions concernant la gestion et la répartition des fonds de la Ligue des champions.
Une inquiétude grandissante quant à la représentativité des clubs
Steve Parish, copropriétaire de Crystal Palace, a déclaré : « Nous avons le sentiment de ne pas être représentés dans le football européen ». L’adhésion à l’ECA, avec droit de vote complet, est réservée aux clubs qui participent régulièrement aux compétitions de l’UEFA. Celles-ci versent actuellement environ 2,8 milliards d’euros de primes totales chaque saison aux 96 équipes concernées.
Des centaines de clubs ne se qualifiant pas pour ces compétitions reçoivent tout de même des versements de solidarité, émanant des revenus globaux générés. Ces clubs et les ligues nationales auxquelles ils appartiennent expriment depuis longtemps leurs inquiétudes quant à l’accroissement des écarts de richesse et d’équilibre compétitif.
L’UEC souhaite changer la mentalité et obtenir des sièges à l’UEFA
L’Union des clubs européens (UEC) vise à modifier la mentalité selon laquelle les clubs « acceptent les miettes laissées par l’élite. Juste assez pour les maintenir dociles », a déclaré Katarina Pijetlovic, une responsable du nouveau groupe. Aucun des clubs soutenant le lancement de l’UEC lundi – y compris Aston Villa, Brighton et Union Saint-Gilloise – n’a encore été invité à rejoindre l’organisation, bien qu’une réunion annuelle des membres soit prévue cette année.
Le nouveau groupe a pour objectif d’obtenir des sièges au sein des organes décisionnels de l’UEFA, a indiqué Pijetlovic. Toutefois, un obstacle de taille se présente : un document liant l’autorité du football européen à l’ECA, qui est reconnue comme « l’unique instance représentant les intérêts du football de club au niveau européen ».
Un soutien de la Commission européenne pour l’UEC
Malgré cela, le lancement de l’UEC dans la ville-hôte de l’Union européenne a été approuvé par Margaritis Schinas, un responsable de la Commission européenne et allié de l’UEFA dans la lutte contre le projet de Super Ligue porté par 12 grands clubs en avril 2021. Selon Schinas, les clubs plus modestes sont « le véritable pilier » de la place du sport dans la société européenne. Il a ajouté : « L’UEFA devrait veiller à ce que le succès commercial de l’élite profite à tous les autres niveaux », en ouvrant l’événement de lancement de l’UEC.
Le club de Séville, sextuple vainqueur de la Ligue Europa, faisait partie des clubs présents lors du lancement, soutenu par la Liga espagnole, dont le président Javier Tebas a prononcé un discours liminaire. Tebas entretient un différend public de longue date avec le président de l’ECA, Nasser Al-Khelaïfi, également président du Paris Saint-Germain, détenu par le Qatar. Les finances et les dépenses du club français sont souvent critiquées par le responsable espagnol.
Il reste à voir si cette nouvelle organisation parviendra à faire évoluer la mentalité et la répartition des richesses au sein du football européen. L’UEC semble déterminée à agir pour le bien de tous les clubs et à garantir une représentativité plus équitable.
Billet rédigé par Thelma Z. (modifié le lundi 24 avril 2023 à 16:21)
