Vinicius Júnior est devenu le centre d’attention à l’approche du match amical contre le racisme qui verra s’affronter l’Espagne et le Brésil ce mardi. Les incidents racistes que le joueur du Real Madrid a subis sur les terrains espagnols ont été largement évoqués, le joueur ayant même versé des larmes en se remémorant ces événements.
Des figures emblématiques du football espagnol et brésilien ont partagé leur point de vue lors d’une cérémonie organisée par la Fédération Royale Espagnole de Football (RFEF). Parmi elles, Donato a livré des commentaires particulièrement piquants, critiquant d’abord la manière dont Vinicius réagit aux insultes avant de partager ses propres expériences.
Ednaldo Rodrigues, le président de la Confédération Brésilienne de Football, s’est exprimé sur la chaîne ‘SER Deportivos’, affirmant que Vinicius adopte une posture de tolérance zéro. D’autres voix, comme celle de Tomás Roncero, assurent que la conférence de presse de Vinicius marquera un tournant. José Luis Chilavert, quant à lui, a critiqué le joueur pour ses larmes lors de la conférence de presse, en tenant des propos controversés. Vinicius, ému aux larmes en parlant de racisme, a affirmé que quitter l’Espagne reviendrait à céder face aux racistes.
La réaction face à l’adversité, un défi personnel
Interrogé sur la lutte contre le racisme dans le cadre de ce match, et plus spécifiquement sur la défense de cette cause par Vinicius, Donato a suggéré que la solution devait venir du joueur lui-même. Pour lui, exceller sur le terrain et marquer des buts représente la meilleure réponse.
Il a également souligné la résilience brésilienne, refusant de qualifier l’Espagne de pays raciste, tout en reconnaissant l’existence du racisme, un phénomène mondial selon lui. Donato est convaincu que Vinicius, en tant que Sud-Américain et de par sa couleur de peau, devra affronter des défis spécifiques, insistant sur l’importance d’adopter une attitude positive et d’oublier les préjugés.
Donato, qui a défendu les couleurs de l’équipe nationale espagnole à douze reprises malgré ses origines brésiliennes, a témoigné des difficultés rencontrées en Espagne. Il a rappelé des épisodes de discrimination, bien qu’il affirme qu’ils n’ont jamais atteint l’ampleur actuelle. Il a avoué avoir utilisé des termes provocateurs sur le terrain dans le but de déstabiliser ses adversaires, une pratique qu’il considère plus comme de la provocation que du racisme.
Entre provocation et résilience, le football comme reflet de la société
Minimisant les incidents récents, Donato s’est posé en exemple, relatant des moments où, confronté à des cris discriminatoires, il a choisi de répondre par le rire. Il encourage Vinicius à pardonner et à se concentrer sur son art, le football, qu’il maîtrise avec brio. Pour lui, la question n’est pas tant celle du racisme que de la provocation. Faisant fi des insultes, il affirme connaître sa propre valeur, se préparant ainsi mentalement avant l’amical.
Billet rédigé par Thelma Z. (modifié le mardi 26 mars 2024 à 17:29)
