Séville en finale après un match tendu contre la Juventus

Le Séville FC, recordman de l’Europa League, vise un septième titre. Après avoir éliminé la Juventus, les Sévillans ont marqué en prolongations pour se qualifier. Dominateurs, ils ont maîtrisé la possession et les passes. La Juventus a résisté défensivement mais a manqué d’efficacité offensive.
Le résumé de Séville / Juventus - Ligue Europa (1/2 finale retour)

Le Séville FC, détenteur du record de l’Europa League, sur le chemin de son septième titre

Le chemin vers un septième sacre européen est désormais ouvert pour le Séville FC, l’équipe la plus titrée de l’histoire de la ligue Europa. Les Andalous ont triomphé de la Juventus de Turin lors d’une demi-finale tendue, éliminant la Vieille Dame après une bataille acharnée.

À l’issue des 90 minutes réglementaires, le score était de 1-1, le même résultat que lors du match aller. C’est lors des prolongations que les Sévillans ont finalement marqué le but décisif pour se qualifier, évitant ainsi la loterie des tirs au but.

Le duel des remplaçants entre Dusan Vlahovic et Erik Lamela

La Juventus avait pris l’avantage grâce à une sublime réalisation de Dusan Vlahovic, entré en jeu au cours de la seconde mi-temps, à la 65ème minute. Mais le FC Séville a rapidement répliqué par l’intermédiaire de Suso, auteur d’un tir lointain spectaculaire à la 71ème minute.

La délivrance est finalement venue de l’Argentin Erik Lamela, lui aussi remplaçant, qui a marqué le but de la victoire durant la première période des prolongations.

Le FC Séville , maître de la possession et dominateur offensif

Le FC Séville a mérité son succès. Sur l’ensemble des deux confrontations, le club espagnol a largement dominé la possession, contrôlant le ballon pendant 60% des 120 minutes de ce second affrontement. Ils ont tenté 28 tirs, contre seulement 17 pour la Juventus.

Leur jeu de passes a également surpassé celui des Turinois, avec 580 passes tentées pour un taux de réussite de 83%, contre 413 passes et un taux de réussite de 73% pour la Juventus.

La Juventus, résiliente mais en déficit offensif

De son côté, la Juventus a misé sur la discipline défensive et un jeu d’attaque très direct, exploitant patiemment les opportunités de contre-attaque. Le gardien polonais Wojciech Szczesny a dû réaliser plusieurs arrêts de grande classe pour maintenir son équipe dans le match jusqu’au coup de sifflet final. Ce n’est qu’après le but décisif de Lamela que la Juventus a modifié son style de jeu, malheureusement trop tard pour renverser la situation.

Les choix d’Allegri mis en cause

La composition d’équipe proposée par l’entraîneur de la Juventus, Massimiliano Allegri, a suscité la surprise. Laissant sur le banc Dusan Vlahovic et Filip Kostic, deux internationaux serbes habituellement titulaires, il a préféré aligner Moise Kean et Samuel Iling-Junior. Le choix de ne pas titulariser Vlahovic a particulièrement étonné.

L’attaquant de 23 ans a rapidement démontré que cette décision était peut-être mal avisée, en inscrivant un but seulement une minute après son entrée sur le terrain à la place de Kean. Cette performance a mis en évidence le questionnement entourant l’absence du prolifique attaquant dans le onze de départ.

Vlahovic, l’homme des grands rendez-vous

Si la forme de Vlahovic a été parfois en dents de scie cette saison, il a démontré qu’il était un joueur de grands rendez-vous, un aspect que Massimiliano Allegri aurait dû prendre en compte. Les supporters de la Juventus se demandent certainement si l’issue de cette rencontre aurait pu être différente si l’ancien joueur de la Fiorentina avait été aligné d’entrée de jeu. Malgré son talent indéniable, Moise Kean n’a pas encore pleinement exprimé son potentiel.

Des décisions arbitrales qui font débat

L’arbitre Danny Makkelie a globalement bien géré le match, faisant preuve d’autorité et de sens du jeu. Cependant, une action litigieuse en fin de première mi-temps suscite des interrogations. L’ailier du FC Séville, Bryan Gil, tentait une percée dans la surface quand Juan Cuadrado l’a stoppé net par un tacle tranchant.

Bien que Makkelie ait jugé ce tacle réglementaire, les ralentis ont révélé que le Colombien avait touché Gil au pied et que le contact avait eu lieu sur la ligne de la surface. Selon les règles du jeu, cela aurait dû être considéré comme un penalty, mais aucune intervention de la VAR n’a été sollicitée.

La finale, un duel entre José Mourinho et José Mendilibar

La finale de l’Europa League promet d’être captivante. L’AS Roma, après avoir résisté au Bayer Leverkusen en Allemagne et s’être imposée lors du match aller à Rome, y affrontera le FC Séville. José Mendilibar, entraîneur du club romain, devra trouver la clé pour déjouer les plans de son homologue du FC Séville, José Mourinho.

Le technicien portugais, seul entraîneur à avoir remporté les trois compétitions européennes de l’UEFA, est réputé pour être redoutable dans ce genre de situations. Ce match se déroulera à la Ferenc Puskás Arena de Budapest, le 31 mai prochain.


Billet rédigé par Steven R. (modifié le samedi 20 mai 2023 à 12:45) steven

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