Sevilla, l’équipe espagnole, avec un parcours sans faute impressionnant dans le football européen, est sur le point de se mesurer à Roma, équipe dirigée par le célèbre José Mourinho, lors de la finale de la Ligue Europa ce mercredi. Ce match décisif qui se déroulera le 31 mai 2023 à 21 heures promet de déterminer quel record inégalé sera brisé. Jusqu’à présent, Sevilla a réussi à remporter six victoires sur six en finales de la Ligue Europa, depuis sa première participation en 2006, à une époque où ce tournoi de second rang s’appelait encore la Coupe de l’UEFA.
Quant à José Mourinho, son héritage en tant qu’entraîneur parle de lui-même. Ancien entraîneur de Porto, Inter Milan et Manchester United, il affiche un remarquable bilan de 5-0 en finales des trois principales compétitions de clubs européens, remontant à 2003 avec le triomphe de Porto en Coupe de l’UEFA.
Des carrières contrastées pour les entraîneurs
Mourinho, dans toute sa gloire, compte plus de titres européens que le nombre total de matchs dirigés par José Luis Mendilibar, l’entraîneur de Sevilla, dans les mêmes compétitions. Mendilibar, 62 ans, connaît actuellement l’apogée de sa carrière depuis qu’il a rejoint Sevilla en difficulté il y a à peine deux mois.
« J’ai eu plus d’opportunités de jouer dans des compétitions européennes, mais Mendilibar est de la même génération que moi, avec les mêmes cheveux blancs », a déclaré Mourinho, âgé de 60 ans. « Nous sommes sur un pied d’égalité. »
La confrontation des deux équipes se déroulera à l’Aréna Puskás de Budapest, où le trophée de la Ligue Europa n’est que le début des récompenses pour le club vainqueur.
Un enjeu majeur pour les deux équipes
Aucun des deux clubs, Roma et Sevilla, n’a réussi à se classer dans le top quatre de leurs ligues nationales, ce qui aurait assuré une qualification pour la Ligue des Champions. Le seul moyen pour eux d’accéder à la prestigieuse Ligue des Champions la saison prochaine, et de bénéficier potentiellement des dizaines de millions d’euros supplémentaires en prix de l’UEFA, est de remporter la place en phase de groupes réservée au vainqueur de la Ligue Europa. Cette importance capitale de la Ligue Europa pour les deux clubs contraste fortement avec une déclaration de Mourinho datant de 10 ans et qui est devenue infâme.
« Si je remporte la Ligue Europa, ce sera une grande déception pour moi car je ne veux pas y jouer », avait-il déclaré lorsqu’il a été réembauché par Chelsea. Cela avait été interprété comme un tacle à son prédécesseur Rafa Benítez, qui, quelques semaines plus tôt en tant qu’entraîneur par intérim de Chelsea, avait remporté le titre de la Ligue Europa 2013.
La possibilité d’écrire l’histoire pour Mourinho et Mendilibar
Mourinho et Benítez font partie des quatre entraîneurs qui ont réussi à emmener deux équipes différentes à la victoire dans cette compétition vieille de 52 ans. L’entraîneur de Roma, Mourinho, peut réaliser un exploit inédit en devenant le premier entraîneur à remporter la Ligue Europa avec trois clubs différents, rejoignant ainsi ses équipes de Porto et Manchester United (2017).
Cela surviendrait seulement un an après que la dernière équipe de sa carrière brillante ait remporté la toute première Ligue Europa Conference, faisant de Mourinho le premier entraîneur à détenir des titres dans chacune des trois compétitions de clubs.
En revanche, Mendilibar, malgré des débuts plus modestes, a réussi à surpasser Mourinho lors de son court passage à Sevilla. Suite au remplacement de l’ancien entraîneur de l’Argentine, Jorge Sampaoli, en mars, Mendilibar est devenu le troisième entraîneur de Sevilla cette saison alors que l’équipe n’avait que deux points d’avance sur la zone de relégation de La Liga.
Une lutte acharnée en perspective
Depuis l’arrivée de Mendilibar, Sevilla n’a perdu que deux de ses 11 matchs de championnat et est à un point de la septième place avant le dernier tour ce week-end. De plus, l’équipe reste invaincue en Ligue Europa après avoir éliminé Manchester United – malgré un retard de 2-0 après 83 minutes à Old Trafford lors du match aller – et la Juventus.
La Roma, en revanche, arrive à Budapest après sept matchs sans victoire en Serie A, et a réussi à se qualifier pour la finale grâce à un match nul 0-0 lors du match retour contre Bayer Leverkusen, avec une seule tentative de but contre 23 pour les Allemands. « Je ne pense pas qu’ils aient besoin de nombreuses occasions pour marquer et gagner », a déclaré Mendilibar à propos de Roma. « Je ne pense pas qu’ils se préoccupent trop d’atteindre le but adverse. »
Les fans de Mourinho pourraient souligner que cela a toujours été une qualité classique de ses équipes – faire exactement ce qui est nécessaire pour gagner.
Billet rédigé par Antoine B. (modifié le mardi 30 mai 2023 à 20:35)
