Durant une récente entrevue dynamique avec Piers Morgan, Luis Rubiales, ancien président de la Fédération espagnole de football, a persisté dans son refus de présenter des excuses directes à Jenni Hermoso. Il a néanmoins exprimé ses regrets à la Reine Letizia d’Espagne suite à son comportement déplacé dans les gradins.
Ce n’est que dimanche dernier que Rubiales, âgé de 46 ans, a mis fin à son mandat, suite aux nombreuses critiques reçues pour avoir embrassé Hermoso durant la cérémonie de clôture de la Coupe du Monde Féminine le mois dernier. Bien que dans un premier temps il tentait de maintenir sa position, la pression s’est accrue lorsque Hermoso, 33 ans, a porté plainte, affirmant que le baiser n’avait pas été consenti.
Un parcours marqué par des rebondissements judiciaires
La situation s’est envenimée vendredi dernier quand un procureur a déposé une plainte contre Rubiales pour agression sexuelle et contrainte, se basant sur les déclarations de Hermoso. Par conséquent, l’ex-défenseur a annoncé sa démission de la RFEF deux jours plus tard, lors d’une entrevue sur TalkTV’s Piers Morgan Uncensored.
Durant cette entrevue diffusée mardi soir, bien que reconnaissant que son comportement était répréhensible, l’ex-président a admis qu’il ne s’était pas excusé directement auprès de Hermoso, malgré les multiples demandes en ce sens. Il décrivait l’incident comme un « acte spontané », « mutuel », une émanation de l’émotion et de la joie du moment, et maintenait cette version des faits.
Les témoignages divergents alimentent la polémique
Rubiales a fermement rejeté les accusations selon lesquelles il aurait tenté de convaincre la famille de Hermoso de soutenir sa version des faits et de participer à sa vidéo d’excuses. « Je n’ai jamais forcé quiconque à faire quoi que ce soit », a-t-il affirmé. Quant au baiser, il a continué : « J’ai reconnu mon erreur dès le début et me suis excusé sincèrement. Je me sentais comme un autre joueur. Cependant, en tant que président de l’association, j’ai présenté mes excuses sans réserve, reconnaissant que cela ne correspondait pas au comportement attendu pour ce rôle ».
Il a ajouté : « C’était un acte mutuel, elle est venue vers moi, très heureuse. Elle m’a soulevé, nous étions tous deux émotionnels. À notre retour au sol, nous avons échangé quelques mots, nous nous sommes félicités l’un l’autre. Je lui ai donné une petite bise, ce qui est une pratique courante dans notre pays, suivie d’une conversation brève où nous avons échangé des félicitations ».
Une controverse qui résonne au-delà des frontières
De plus, Rubiales a confirmé qu’il avait présenté ses excuses à la Reine Letizia d’Espagne, après avoir été vu faisant un geste vulgaire à quelques sièges de la monarque et de sa fille de 16 ans, alors qu’il célébrait la victoire de l’Espagne. « Pour cela, je suis vraiment honteux, plus d’un point de vue interne que toute autre chose. Il n’y a pas d’excuses », a-t-il reconnu.
Il a expliqué ce geste en disant qu’il s’agissait d’une expression commune en Espagne, traduisible par « Oh mes parties génitales », utilisée pour exprimer une sorte de bravade ou de félicitation. Ce geste est survenu après que Jorge Vilda lui a dédié la victoire, un geste auquel il a répondu en réitérant que la victoire revenait à Vilda, en reconnaissance de toutes les épreuves traversées.
En mettant l’accent sur l’intégrité et l’humilité, Rubiales souhaite désormais défendre sa dignité, mettant en avant le caractère spontané et mutuel de l’acte, bien que cela ait suscité un tollé majeur dans l’opinion publique et les médias.