Le lundi 6 mars 2023, les obsèques de Just Fontaine, l’une des premières stars du football français, se sont déroulées à Toulouse. Décédé le 1er mars à l’âge de 89 ans, plusieurs centaines de personnes ont assisté à son dernier adieu, dont de nombreuses figures du football français.
Sa famille s’est rassemblée autour de son cercueil devant la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse pour un hommage poignant à ce champion majeur de l’histoire du football français.
Une légende du football, éternel recordman de la Coupe du monde 1958
Sous une pâle éclaircie de début mars, le cercueil de Just Fontaine a quitté la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse au son des paroles de « Nous nous reverrons un jour ou l’autre » de Charles Aznavour.
Encadrée par deux portraits, la dépouille de l’homme qui a inscrit 13 buts lors de la Coupe du monde 1958, record inégalé et probablement inégalable, reposera à deux kilomètres de là, dans le vaste cimetière de Terre-Cabade.
C’était l’une des icônes du sport français, dont la riche existence a démarré en 1933 à Marrakech, dans un Maroc alors sous protectorat français.
Un hommage vibrant de la famille, des amis et des personnalités du football
Lors de l’office religieux, la famille de Just Fontaine a rendu un hommage vibrant à l’homme qui les a tant aimés et soutenus tout au long de sa vie.
Parmi les personnalités du football présentes, Guy Roux, accompagné de l’ancien président de la LFP Frédéric Thiriez, a partagé son admiration pour « Justo », soulignant son talent extraordinaire et son caractère exceptionnel.
Il y a également eu des hommages émouvants de la part du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, du président par intérim de la FFF Philippe Diallo, du président du syndicat des footballeurs (UNFP) Philippe Piat et de l’écrivain et biographe Marc Bradfer.
Une vie riche en accomplissements et en souvenirs inoubliables
Le souvenir de Just Fontaine restera gravé dans les mémoires de tous les passionnés de football, grâce à son riche palmarès à Nice puis Reims, ses 30 buts en seulement 21 sélections en équipe de France (9e réalisateur de l’histoire, entre Zinédine Zidane et Jean-Pierre Papin), la création de l’UNFP et sa carrière d’entraîneur marquée par l’accession du tout jeune PSG à la D1 en 1974.
Mais c’est surtout sa longue vie à Toulouse qui a marqué les esprits, où « Justo » a rencontré son épouse un jour de match au Stadium, en 1960, rythmée par son commerce d’articles de sport, ses parties de tarot et En attendant peut-être que « Justo » donne son nom à un grand stade, comme le rêve tout haut son biographe Marc Bradfer, dont l’ouvrage était offert à l’entrée de la cathédrale, en échange d’un don aux Restos du cœur.
Les hommages rendus à Just Fontaine ont résonné bien au-delà des frontières françaises, rappelant l’impact international de la légende du football. La fin de cette grande figure du sport français marque la disparition d’un témoin de la première grande épopée française dans une Coupe du monde, avec la 3e place décrochée lors du Mondial suédois.
Après avoir marqué l’histoire du football, Just Fontaine a mené une vie discrète et ordinaire à Toulouse, où il avait rencontré son épouse en 1960 lors d’un match au Stadium. Ses parties de tarot, ses déambulations au marché Victor-Hugo et sa passion pour son commerce d’articles de sport resteront dans les mémoires des Toulousains.
Billet rédigé par Sylvain R. (modifié le lundi 6 mars 2023 à 23:50)
