La désillusion marocaine dans l’arène africaine
Positionné parmi les prétendants majeurs au titre, le Maroc a vu ses espoirs s’évanouir prématurément lors des huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, défait par l’Afrique du Sud sur le score de 0 à 2. Cette chute survient après une performance remarquable en demi-finale du mondial au Qatar, projetant les Lions de l’Atlas dans une aspiration élevée qui s’est heurtée à la détermination sans faille des Bafana Bafana.
Le moment crucial du match fut sans doute le penalty manqué par Achraf Hakimi, laissant échapper une chance précieuse de revenir au score. Un scénario d’autant plus amer qu’il rappelle l’élimination similaire subie quatre ans auparavant contre le Bénin, déjà à ce même stade de la compétition.
Un parcours répétitif de déceptions pour le Maroc
En dépit d’un début de match prometteur, les coéquipiers d’Azzedine Ounahi n’ont pas su imposer leur rythme face à une équipe sud-africaine soudée, dont l’expérience collective, notamment au sein des Mamelodi Sundowns, a fait la différence à des moments clés. Cette incapacité à dominer dans les instants décisifs souligne une fois de plus la difficulté persistante du Maroc à concrétiser ses ambitions, malgré une voie apparemment dégagée par l’élimination de plusieurs concurrents majeurs.
Depuis sa défaite en finale en 2004 contre la Tunisie, le bilan du Maroc dans cette compétition est jonché d’échecs et de sorties prématurées. Avec une unique victoire en match à élimination directe au cours des deux dernières décennies, le constat est sans appel : une anomalie pour une nation de son calibre.
Walid Regragui face à la réalité
Walid Regragui, l’architecte de cette équipe marocaine, portait des ambitions célestes suite à l’aventure qatarienne. Pourtant, la cruelle réalité du football africain lui a rappelé les défis inhérents à ce championnat. Assumant pleinement la responsabilité de cet échec, il a exprimé sa déception tout en mettant en avant les erreurs inattendues qui ont jalonné leur parcours.
L’entraîneur a souligné sa responsabilité sans détour, refusant d’attribuer la faute à ses joueurs qui ont, selon lui, pleinement adhéré à sa vision. Malgré les obstacles, blessures et absences, il espérait une issue plus favorable. Regragui se projette déjà vers l’avenir, avec l’espoir de redorer le blason marocain lors de la prochaine édition, qui se tiendra sur leur sol en 2025.