Le transfert de Lucas Perri à l’Olympique Lyonnais continue de susciter des débats intenses, notamment au Brésil. Le président de São Paulo, Julio Casares, n’a pas hésité à exprimer son mécontentement, accusant Botafogo, l’ancien club de Perri, d’agir d’une manière qui pourrait fausser les règles du marché.
En janvier dernier, l’OL avait officialisé l’arrivée de deux joueurs brésiliens, Lucas Perri et Adryelson, pour des montants respectifs de 3,25 M€ et 3,58 M€. Ces sommes, bien inférieures à ce que certains spécialistes attendaient, ont immédiatement semé la confusion.
Des modalités financières qui soulèvent des interrogations
Considérés comme des joueurs clés à Botafogo et proches de la sélection brésilienne, le fait que Perri et Adryelson aient été transférés pour un montant aussi faible a surpris. John Textor, propriétaire de Botafogo et de l’OL, avait alors tenté de justifier ces chiffres.
Il avait expliqué que, lors des transactions entre deux clubs qu’il contrôle, les évaluations se basaient sur des critères fixés par *Transfermarkt*. Cependant, cette explication n’a pas convaincu tout le monde, en particulier du côté de São Paulo.
Un système de multipropriété remis en question
Adryelson, depuis, a fait son retour en prêt à Botafogo, tandis que Lucas Perri est désormais le gardien titulaire de l’OL. Cependant, une nouvelle polémique est née, cette fois-ci portée par Julio Casares, le président de São Paulo.
Ce dernier accuse Botafogo d’exploiter la structure financière d’Eagle pour effectuer des transactions qui ne respecteraient pas toujours les valeurs du marché. Il cite l’exemple de Perri, transféré pour une somme jugée dérisoire, au détriment de son ancien club, São Paulo FC.
Des accusations qui visent directement la structure d’Eagle
Selon Julio Casares, ce genre de pratiques, facilitées par la multipropriété de clubs, pose des questions éthiques. Il évoque la possibilité pour des clubs de transférer des joueurs au sein d’un même groupe, avec des évaluations « d’entreprise » qui ne reflètent pas la réalité du marché.
Dans le cas de Perri, Casares estime que la valeur du transfert est nettement inférieure à ce que le joueur valait réellement. Cette situation a poussé le dirigeant à appeler à une enquête plus approfondie par la FIFA, la CBF et la Conmebol pour réguler ce type de transactions.
Les éléments clés à retenir :
- Lucas Perri a été transféré pour un montant bien inférieur aux attentes du marché.
- Le système de multipropriété des clubs permet de fixer des prix jugés artificiels par certains acteurs.
- Julio Casares réclame une régulation plus stricte de ces pratiques par les instances dirigeantes du football.
Ce mercredi, John Textor devrait prendre la parole en conférence de presse à Lyon pour répondre à ces accusations et tenter d’apaiser la controverse qui entoure ce transfert.