L’entraîneur de l’équipe nationale française, Didier Deschamps, a frôlé la consécration lors de l’Euro 2016, disputé sur le sol français. Revivant ces instants, il partage ses impressions persistantes de cet épisode significatif. Déjà couronné en tant que joueur lors de l’Euro 2000, Deschamps aspire toujours à décrocher ce titre en tant que sélectionneur. Cette année, il doit surmonter quatre obstacles en Allemagne pour espérer triompher, commençant par un face-à-face crucial en huitième de finale contre la Belgique ce lundi à 18h00. En 2016, l’ex-milieu défensif était sur le point de remporter le titre lorsqu’en finale, face au Portugal, André-Pierre Gignac a heurté le poteau dans les derniers instants du match réglementaire, avant qu’Eder ne brise les espoirs français par un tir lointain durant les prolongations, marquant à la 109ème minute au Stade de France.
Lors d’un entretien accordé au journal L’Equipe, Deschamps a évoqué les défis personnels et professionnels de cette période. Avant le début du tournoi, des graffitis avaient été apposés sur sa résidence à Concarneau, critiquant sa décision de ne pas sélectionner Karim Benzema, avec des accusations de racisme visibles. Deschamps admet que, malgré le contexte difficile, l’aventure était exceptionnelle. Il souligne que l’organisation initiale n’était pas optimale, mais que l’équipe s’est renforcée au fur et à mesure, atteignant la finale bien qu’elle bénéficiât d’un jour de repos de moins que son adversaire, le Portugal. Ce déséquilibre dans le repos entre les matchs avait été critiqué, conduisant à des ajustements ultérieurs du calendrier par l’UEFA.
La résilience de Deschamps face à la défaite
Le sentiment d’amertume suite à la défaite en finale de l’Euro 2016 a été profondément ressenti par Deschamps, qui confie n’avoir jamais revu le match, si ce n’est quelques extraits. Cette déception l’a profondément affecté, au point de le tenir éveillé la nuit suivant le match. La gestion du deuil de cette opportunité manquée fut longue et douloureuse, mais il considère que cet échec a servi de leçon précieuse pour la suite. En effet, la défaite a renforcé la détermination de l’équipe, qui a appris de ses erreurs pour mieux se préparer aux échéances futures, notamment la Coupe du Monde de 2018, où la France a brillamment triomphé. Il reconnaît que l’approche adoptée pour motiver ses joueurs a été ajustée en 2018, évitant les erreurs passées et privilégiant une approche différente avec sept joueurs déterminés à ne pas revivre la déception de 2016.
Lors de cette conversation, Deschamps exprime son espoir de célébrer, le 14 juillet prochain, lors de la finale de l’Euro 2024. Il espère que son équipe montrera la force et la résilience nécessaires pour surmonter les obstacles et atteindre la consécration tant désirée. Cette aspiration à la victoire n’est pas seulement professionnelle mais aussi personnelle, reflétant son engagement et sa passion pour le football et la réussite de son équipe nationale.