La Fédération française de football (FFF) se trouve confrontée à une situation délicate après que deux footballeurs ont choisi de ne pas participer à une initiative visant à éradiquer l’homophobie. Ce geste a provoqué une vague d’indignation parmi certains membres influents de la Fédération.
Lors de la dernière confrontation de la saison en Ligue 1, le 19 mai, Mostafa Mohamed du FC Nantes et Mohamed Camara de l’AS Monaco ont manifesté leur désaccord avec la campagne promue par la Ligue de football professionnel (LFP). Le premier en s’abstenant de jouer, le second en dissimulant les insignes de la campagne sur son équipement.
Appels à des mesures disciplinaires contre les acteurs du refus
Ces actes n’ont pas manqué de susciter des réactions au sein de la FFF où l’on envisage sérieusement de sanctionner les joueurs. Un courrier électronique envoyé à Jean-François Vilotte, directeur général de la Fédération, de la part de Jean-Bernard Moles, coprésident du comité de lutte contre les violences et les discriminations, exprime un soutien ferme à la proposition de sanctions formulée par Amélie Oudéa-Castéra.
La gravité des faits a également été soulignée par la ministre des Sports, qui a qualifié les agissements des joueurs d’« inacceptables ». Selon elle, ces comportements envoient un signal alarmant quant à la banalisation de l’homophobie dans le sport amateur, un message qu’elle juge dangereux et nuisible.
Position officielle des clubs et de la Ligue
À ce jour, ni la LFP, ni les clubs concernés, l’AS Monaco et le FC Nantes, n’ont pris publiquement position sur cet incident. Cependant, l’entraîneur de l’AS Monaco, Adi Hütter, a reconnu que le club soutenait pleinement les efforts de la LFP, tout en précisant que l’attitude de Camara relevait d’une démarche personnelle. Un dialogue interne est prévu pour discuter des répercussions de son geste.