Les championnes en titre, le Canada, affrontent l’Allemagne ce samedi, dans le cadre de leur tentative d’atteindre les demi-finales du tournoi olympique de football féminin. Leur qualification pour les phases à élimination directe s’est réalisée malgré une réduction de points due à un scandale d’espionnage. Les États-Unis, quadruples médaillés d’or, ainsi que l’Espagne, détentrice de la Coupe du Monde, seront également présentes dans ces quarts de finale.
Les espoirs canadiens de réitérer leur parcours victorieux à Tokyo il y a trois ans semblaient révolus lorsque la FIFA leur a retiré six points pour avoir utilisé un drone afin d’espionner une session d’entraînement de la Nouvelle-Zélande. L’entraîneuse Bev Priestman a été suspendue pour un an. Cependant, les Canadiennes ont battu la Colombie 1-0 à Nice mercredi, signant ainsi trois victoires sur trois, quelques heures seulement après le rejet de leur appel contre la sanction par le Tribunal Arbitral du Sport.
Le parcours surprenant du Canada vers les quarts de finale
Après un enchaînement d’événements remarquables, le Canada, huitième nation du classement mondial, s’est qualifié pour les quarts de finale. Ils affronteront l’Allemagne, médaillée d’or en 2016, à Marseille ce samedi. « Nous avons toujours cru en notre capacité. Les probabilités étaient contre nous, mais nous avons persévéré, » a confié la défenseure Vanessa Gilles, héroïne des matches contre la France et la Colombie, à CBC Canada. « Nous considérons toujours la sanction comme injuste, inéquitable et sans précédent. »
L’Allemagne, pour sa part, a perdu 4-1 contre les USA lors de la phase de groupes mais s’est qualifiée avec des victoires contre l’Australie et la Zambie. L’équipe de Horst Hrubesch pourrait représenter un défi majeur pour le Canada.
L’ascension des États-Unis et la puissance de l’Espagne
Les États-Unis, en quête d’un cinquième titre olympique, affronteront le Japon à Paris, dans un remake de la finale olympique de Londres 2012, qu’ils avaient remportée 2-1. Sous la houlette de la nouvelle entraîneuse Emma Hayes, les Américaines ont remporté leurs trois matches de groupe, grâce notamment à leur trio offensif composé de Trinity Rodman, Mallory Swanson et Sophia Smith. « Honnêtement, nous sommes comme des sœurs. Ce groupe que nous formons actuellement est spécial et nous nous amusons beaucoup, » a déclaré Swanson.
Les équipes s’étaient également affrontées lors des finales de la Coupe du Monde en 2011 et 2015, chacune remportant une victoire. Le Japon a toutes les raisons de croire en sa capacité à rivaliser avec cette puissance traditionnelle du football féminin.
Les prétentions de l’Espagne et la vigilance contre la Colombie
L’Espagne, championne du monde en titre, s’est facilement qualifiée pour les quarts de finale avec un parcours sans faute lors de la phase de groupes. Emmenée par la lauréate du Ballon d’Or, Aitana Bonmati, elle sera largement favorite à Lyon contre la Colombie, qui s’est qualifiée comme meilleure troisième. Toutefois, Alexia Putellas a mis en garde ses coéquipières contre un excès de confiance. « Il va être difficile de remporter chaque match, » a-t-elle déclaré à FIFA.com, soulignant que les équipes adoptent des stratégies défensives face à l’Espagne. « Nous avons parfois eu du mal à trouver notre rythme. Le Brésil, par exemple, a vraiment réussi à entraver nos attaques. »
Le Brésil, affaibli par l’expulsion de sa capitaine Marta, une des grandes figures du football féminin, lors de leur défaite 0-2 contre l’Espagne, voit ses chances de voir Marta participer à ses sixièmes Jeux Olympiques compromises, à moins que l’équipe ne parvienne à battre la France à Nantes. L’équipe de Hervé Renard, bien que pas toujours convaincante lors de la phase de groupes, possède une attaquante redoutable en Marie-Antoinette Katoto, meilleure buteuse du tournoi avec cinq réalisations. « Marie porte l’équipe car elle est d’une efficacité redoutable, » a commenté Renard après la victoire de mercredi 2-1 contre la Nouvelle-Zélande.